dimanche 26 avril 2015

Rodilhan, action citoyenne anti corrida / 05/10/2014



La situation sur place était surréaliste : le petit village du Gard était totalement retranché, protégé en tout point d’accès par d’imposantes barrières fixées aux murs. Ainsi tenus éloignés des arènes, les militants n’ont pas faibli pour autant, et ont du faire face aux démonstrations de force des quelques 250 gendarmes dépêchés sur place.

Un village barricadé 

Le village de 2000 habitants (à qui la municipalité avait conseillé de partir ou de rester enfermés chez eux pendant le week-end) était transformé en véritable ville fortifée, "comme à Bagdad", d’après un gendarme avec qui nous discutons. A chaque point d’accès du village, des contrôles de sécurité sont effectués par des groupes d’une quinzaine de gardiens de la paix vêtus de gilets pare-balles. "N’entrent dans la ville que les résidents et les personnes munies de billets pour assister à la corrida", nous indiquent-ils fermement, ce qui provoque une certaine déception chez les militants, surtout ceux venus de loin (Belgique, Paris, Auxerre, etc.).

Vers midi, la première action a lieu : un blocage de la route principale, au Nord de Rodilhan, par un sitting pacifique destiné à empêcher l’accès au "spectacle". Les gendarmes ne tardent pas à intervenir, sans usage de la force toutefois. Les militants décident de se relever au bout d’une quinzaine de minutes, après avoir négocié de pouvoir entrer dans la ville et de pouvoir y manifester à 150 mètres des arènes. Là, une grille de deux mètres de haut, fermement ancrée dans les murs de chaque côté de la route nous attend, avec derrière elle un groupe de 30 gendarmes, en équipement anti-émeute, prêt a nous faire participer à la "fête"… Et leur violence gratuite ne se fait pas attendre ! Moins de 30 minutes après notre arrivée, les gazages lacrymogènes commencent. De façon totalement aléatoire, les gendarmes s’en prennent aux militants des premiers rangs. Visiblement, les slogans "Corrida Basta" et "La torture n’est pas notre culture" ne leur plaisent pas.

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La suite ici: Planète animaux




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