lundi 23 juin 2014

CORRIDA BASTA!!!! / Retour sur la marche anti-corrida / Alès 31 mai 2014



De 4.000 à 5.000 personnes ont manifestées samedi 31 mai 2014 dans le centre-ville d’Alès (Gard) alors que devait se tenir la première des trois corridas de la Féria de la cité cévenole.

Des manifestants de Barcelone (Espagne) et d’Italie, vêtus d’un tee-shirt rouge barré d’un "no corrida", ont répondu à l’appel du Comité radicalement anti-corrida (Crac) qui organise trois rassemblements dans le week-end, un samedi et deux dimanche, avant chacune des corridas. "Si les corridas ont lieu ce pourrait être les dernières à Alès", a ainsi lancé le président du CRAC, Jean-Pierre Garrigues, se disant satisfait du succès du rassemblement.

Le 7 mai, la mairie d’Alès avait pris deux arrêtés pour interdire les rassemblements près du centre-ville et des arènes, craignant des affrontements violents avec les aficionados.

Les défenseurs des animaux ont battu le pavé samedi après-midi scandant alternativement, "CORRIDA BASTA!", "la torture n’es pas notre culture", "la corrida on n’en veut plus", tandis que sur de nombreuses pancartes représentant des taureaux ensanglantés on pouvait lire "culture? ou patrimoine?". Des mentions faisant référence à l’inscription de la tauromachie à la liste du Patrimoine immatériel français, demandée en avril 2011 par l’Observatoire national des cultures taurines, une instance créée en 2008 à Arles (Bouches-du-Rhône).

Le CRAC qui depuis plusieurs jours annonçait "un événement sans précédent", prophétisant 5.000 manifestants, avait fait monter au créneau Brigitte Bardot, présidente de la fondation éponyme, craignant un interdiction de manifester dans le centre ville.

Une guerre de procédure s’était alors engagé entre les anti-corrida et la mairie d’Alès avec la préfecture comme arbitre : le Crac qui avait déposé un référé liberté contre les deux arrêtés municipaux a été débouté jeudi par le tribunal administratif, mais la préfecture a autorisé la manifestation, en écartant légèrement le circuit emprunté par le cortège des lieux sensibles du centre ville.




Une manifestation sans précédent s'est tenue à Alès. Elle est co-organisée par Animaux en Péril, le CRAC Europe et la Fondation Brigitte Bardot. 12 bus de 50 places ont convergé le samedi 31 mai depuis la France et l’étranger vers la capitale des Cévennes pour dire non à la barbarie. Ils sont tous complets. Des centaines de co-voiturages ont été organisés. La barre symbolique des 5000 manifestants pour l’abolition à été dépassée cette année ce qui a été une première nationale. Le collectif "Non à la honte française" qui comprend plus de 200 associations soutient la manifestation unitaire.

Plus de 100 000 tracts annonçant la manifestation ont été diffusés dans toute la France depuis plusieurs mois avant la date de la manifestations. La veille de la première corrida alésienne, les derniers 10 000 exemplaires ont été distribué à Alès et les environs en pleine feria.

Depuis le 14 mai, et pour trois semaines, 20 panneaux de 4 mètres sur 3 ont ceinturés la ville annonçant la manifestation : rendez-vous le samedi 31 mai à 12h00 au parc du Colombier. Cet affichage interpelle directement Max Roustan, le seul maire du sud de la France qui déteste les corridas et en organise depuis plus de 19 ans : "STOP BARBARIE : M. le maire ne soyez plus complice". Le visuel représente un taureau massacré, transpercé de part en part et vomissant son sang. C’était à Alès en mai 2013 et ce fut, paraît-il, une "belle corrida"…

François Ambroggiani, sous-préfet d’Alès a demandé à la mairie de reculer la zone d’interdiction de 2013 aux abords des arènes. Ce qu’elle a été contrainte de faire de très mauvaise grâce. Il à été donc gagné plus de 150 mètres et nous avons pu se rapprocher un peu plus des arènes, dans la mesure où M. Yannick Janas, directeur départemental de la police nationale autorisera en plus à avancer en zone interdite avec la sono près de 20 mètres supplémentaires. Le symbole est fort et démontre que la pression citoyenne permet d’obtenir des résultats malgré les diktats du lobby des arènes. 

L'objectif reste le même : empêcher le massacre des innocents, ce que souhaitent 55% des alésiens qui sont pour l’abolition immédiate (sondage Institut CSA pour le CRAC Europe, juillet 2012). Puisque la démocratie est en panne, puisqu’un débat démocratique local ou national est bloqué par une poignée d’élus aficionados, les citoyens se sont exprimés le samedi 31 mai. Ça à été un jour plein de surprises… Toujours pacifiques et non violents. Comme le sous-préfet d’Alès a pu le dire en fin d’entretien au président du CRAC Europe : "Détermination et Zénitude!". 














Cette manifestation reste la plus magique que j'ai faite. L'ambiance avant la marche était forte, on sentait les personnes impatientes de marcher pour cette cause, de montrer leur force, leur action. Nous étions tous dans le parc du lieu de rendez vous de départ, les gens pic niquaient, discutaient, et tout cela dans une ambiance de front.

La marche était vraiment super, les slogans étaient extra, les sifflets, les pancartes des uns et des autres. Malgré la chaleur, l'encerclement des CRS et de la police et les aficionados, nous avons pu faire entendre notre voix! 



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