jeudi 20 mars 2014

Cosmétiques: Attention, danger!

Vous faites attention à acheter des produits sans parabène? Bravo, mais ce n'est pas suffisant. Tous les yeux sont braqués sur la nocivité du parabène alors que les cosmétiques sont truffés d'autres produits chimiques aussi dangereux. Notamment des perturbateurs endocriniens, qui seraient responsables d'infertilité, de puberté précoce chez les enfants, de cancers de la prostate et du sein, de dérèglements de la thyroïde: horreur et abomination. 

Ces perturbateurs endocriniens sont présents sous forme de conservateurs, d'antibactériens, de filtres solaires ou d'émollients que l'on retrouve dans les cosmétiques. Et par cosmétiques, on n'entend pas seulement maquillage. Cela concerne aussi les shampooings, les savons, les dentifrices ou encore les déodorants: tout le monde est donc concerné. Enfin, tous les gens respectant des normes d'hygiène élémentaires. Malheureusement, il y en a aussi dans les produits d'entretien! 

Nivéa, Colgate, L'Oréal, Le Petit Marseillais: pratiquement toutes les marques de grande distribution en contiennent, parfois plus que ce que recommande le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs. Sachant qu'il y en a dans la plupart des produits qu'on utilise au quotidien, tous ces perturbateurs endocriniens se cumulent dans l'organisme, devenant extrêmement dangereux pour la santé et pour l'environnement... Ils échappent au filtrage des eaux usées et sont reversés directement dans la nature. Conséquence: malformation chez les poissons, féminisation des espèces, fertilité réduite... 

40% des produits de beauté en contiennent: 
- les vernis à ongles à hauteur de 74%
- les fonds de teint 71%
- les rouges à lèvres 40%
- les shampooings 24%
- les dentifrices 30%
- les déodorants 6%
A ces perturbateurs endocriniens s'ajoutent tous les produits douteux qui affolent les scientifiques, notamment l'aluminium présent dans les déodorants. 

Perturbateurs endocriniens dans les cosmétiques


Que faire face à ça? Cesser de se maquiller, pourquoi pas, mais de se laver? Si cela peut vous rassurer, les produits bio ne contiennent que 1.3% de perturbateurs endocriniens, dont la plupart proviennent des huiles essentielles. Il n'est donc pas difficile de les éviter.

"Oui, mais le bio c'est cher!" Oui et non. Comme pour les légumes, il suffit de fouiner. Le bio n'est pas forcément plus cher qu'un produit de milieu de gamme de grande marque de supermarché. Il est souvent de meilleure qualité, et surtout, vous ne vous retrouverez pas avec des perturbateurs endocriniens et autres joyeusetés dans l'organisme: ce n'est pas négligeable!

On ne peut que conseiller de se tourner vers le bio, même si parfois (et parfois seulement), les prix sont plus élevés. Ce n'est pas comme si vous achetiez un fond de teint ou un shampooing toutes les semaines! Attention toutefois: les produits bio ne sont pas 100% biologique. 

Dans le monde bu bio, on trouve tout: produits d'entretien, crèmes, maquillage, shampooing, dentifrice, déodorants... Sinon il y a l'alternative de faire ses cosmétique soi-même, mais alors là, il faut faire attention aux composants achetés! 

Parlons maintenant du test sur les animaux. La plupart des grandes marques testent leurs produits sur chiens, chats, cobayes et singes. Y compris les produits d'entretien. Pas le produit fini (c'est interdit par l'Union Européenne), mais tous les ingrédients indépendamment. En plus d'être affreusement cruels pour les animaux (c'est de la torture, si, si), ces tests seraient dangereux pour l'homme: un animal ne réagit pas de la m^me manière à un produit chimique, d'ou de nombreuses inductions en erreur. 

Trop mignon 



UFC Que Choisir à mpené un test avec trois autres associations de consommateurs européennes, pour tenter d’évaluer la dangerosité des produits cosmétiques les plus couramment utilisés par chacun d’entre nous : 

- gel douche, 
- dentifrice, 
- shampoing, 
- produits de maquillage… 

Au total, 66 produits renfermant des substances indésirables ont été sélectionnés. Seule une moitié d’entre eux est vendue en France mais tous sont disponibles en ligne sur Internet ou susceptibles d’être achetés au cours d’un voyage. Les résultats que nous publions dans notre test portent donc sur l’ensemble du panel. Au total, une vingtaine de molécules ont été analysées : des perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés, mais aussi de nouvelles substances proposées comme alternatives aux perturbateurs sur lesquelles on dispose encore de peu de recul. Grâce aux concentrations mesurées dans chaque produit, nous avons évalué le risque inhérent à chacune de ces substances et surtout à leurs effets en cas d’exposition cumulée. Les taux les plus préoccupants sont ainsi directement lisibles dans les tableaux ainsi que les classes de risques associés.


Les cosmétiques à rincer



 Le maquillage



Les cosmétiques qui restent sur la peau




Pour aller plus loin: 



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