lundi 24 février 2014

Le bien être animal

"Nous savons que, dans l'état actuel de la science, les animaux doivent être considérés comme des machines qu'il s'agit de construire et d'alimenter pour en obtenir des transformations utiles."
... O_o



Il existe en France des agriculteurs qui se battent pour maintenir ou rétablir une forme de production à visage humain. Il reste des éleveurs qui respectent leurs bêtes, et même qui s'y attachent. Il faut leur rendre hommage. Mais il faut reconnaître qu'ils sont une petite minorité.

En France depuis les années 70, le paysan se meurt. Dans notre pays plusieurs fermes sont abandonnées chaque jour. Pression des fournisseurs et des banquiers, manque de perspectives, sentiment d'inutilité... Chaque jour au moins un agriculteur se donne la mort.

S'il veut poursuivre son activité, le paysan est sommé de devenir un exploitant agricole soumis aux lois du marché, voire un exploitant industriel pour qui les animaux ne sont qu'une matière première. Les éleveurs d'antan qui connaissaient chacune de leurs bêtes et dont la production était destinée au marché local se font rares. Ils ont la volonté de perpétuer une tradition ou l'animal bénéficie d'une forme de respect, voire de reconnaissance.  Ces éleveurs qui aiment leur métier et leur bétail, qui dénoncent la déshumanisation et la désanimalisation de leur activité, passent aujourd'hui pour des résistants idéalistes.

Le marché de la viande est désormais au cœur d'une agriculture qui vise à produire toujours plus, à moindre coût, quelles qu'en soient les conséquences pour les animaux, notre santé et l'environnement. 

En France:
- 95 % des porcs
- 80 % des poules pondeuses et des poulets de chair
- et 90 % des veaux consommés sortent de l'élevage industriel.
Quand aux 40 millions de lapins tués chaque année, ils sont quasiment tous élevés en cage.

Jusqu'au milieu du 19ème siècle, l’élevage était intégré au travail du paysan, et les animaux étaient d'abord des partenaires de travail qui partageaient la maison de leurs éleveurs. Aujourd'hui, les usines à viande sont des espaces concentrationnaires ou les animaux ne sont pas considérés comme des êtres vivants, mais comme de la matière première. Aucun espace vital, aucune possibilité de déplacement et une durée d'existence raccourcie au maximum en vertu d'un seul critère: la rentabilité. 

Dans le système industriel, le terme "bien être animal" ne désigne en réalité que le degrés de souffrance. Les animaux ne voient la lumière du jour qu'une fois dans leur vie: au moment de leur mort. Pour beaucoup d'entre eux aussi, les derniers pas auront été les premiers. Ne l'oubliez pas lorsque vous achèterez votre jambon ou votre bœuf. 

Ces hangars ou sont entassées des milliers de bêtes privées de toute considération et qui n'ont pour seule perspective que l'élimination physique à très court terme sont ils semblables à des camps de la mort nazis? L'analogie entre les productions industrielles de viande et le système nazi est de plus en plus souvent avancée par les éleveurs et les salariés des systèmes industriels eux mêmes. La comparaison est fort dérangeante, mais c'est pour cela qu'il faut l'affronter.

Certaines personnes me diront "Non mais tu n'as pas honte de raconter des âneries pareil? Parlez du transport et de la mort des animaux qui soient similaire à l'holocauste des Juifs?" Et bien j'ose répondre que OUI. Les animaux ont une conscience et quand on sait qu'un cochon et plus intelligent qu'un chien... On devrait peut être changé d'animal de compagnie... Il y a aussi le faite que les bouchers savent quand la bête à été tué avec violence et qu'il à eu peur: la viande est plus fiévreuse et plus rouge. 

Alors oui les animaux ne sont pas aussi élevés que nous humains, être supérieur par excellence. Mais chaque être, humain ou animal sait ce qu'est la souffrance, l'agonie, le déchirement quand on enlève le fruit de notre chair... Chaque animal doté d'une conscience devraient avoir des du respect.


Source: No Steak d'Aymeric Caron

1 commentaire:

  1. Le bien être animal n'est pas au coeur des préoccupations de beaucoup et c'est dommage :( je suis omnivore donc je mange de la viande, mais je fais également partie d'une AMAP, donc avec achat de la viande directement chez le producteur (limitation des transports pour les animaux), achats de volailles de plein air...

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